On peut d’abord s'interroger sur la naturalité de la viande conventionnelle. Dans les élevages industriels, les animaux sont le fruit d’une sélection artificielle intense, dont l’objectif premier est d’optimiser la production de viande, de lait et d'œufs. Par exemple, les poulets de chair grossissent aujourd’hui 4 fois plus vite que ceux élevés dans les années 50 ; une poule pond environ 300 œufs par an alors que sa cousine sauvage n’en pond qu’une vingtaine dans le même laps de temps. Les animaux, inséminés artificiellement, sont séquestrés dans des bâtiments, et les éleveurs ont recours à des hormones et des antibiotiques. Bref, plus on y réfléchit, et plus il semble ardu de voir la viande conventionnelle comme un produit naturel.