Pour des raisons éthiques et financières, le sérum fœtal a été banni des start-up actives dans la viande cultivée au profit d’alternatives sans produits d’origine animale. Mais avec quelle efficacité ? L’équipe de Mark Post, pionnier dans le domaine, vient de publier une étude à ce sujet.
Un des défis de la viande de culture consiste à développer une solution nutritive pour la croissance des cellules. Dans la recherche scientifique et médicale, le sérum de veaux ou de chevaux est utilisé depuis des décennies. Une pratique contraire à l’éthique et rejetée par les start-up de la viande de culture. Aussi, des alternatives sans sérum sont-elles recherchées pour produire de la viande cultivée à grande échelle. Une dynamique qui profite aussi au secteur médical, puisqu’il pourra bientôt se passer du sérum animal.
Des alternatives sont désormais disponibles dans le commerce, mais sont-elles assez bonnes pour la viande d’élevage ? Mark Post, le scientifique néerlandais qui a fabriqué le premier hamburger à base de viande cultivée en 2013, a réalisé des recherches à ce sujet. Ses équipes ont testé sept alternatives disponibles dans le commerce. Pendant six jours, les chercheurs ont surveillé la croissance des cellules en prenant notamment des photos au microscope pour étudier plus en détail les cellules et leur morphologie. Trois suppléments sans substance animale, qui servent à favoriser la croissance cellulaire, ont également été testés. Les chercheurs ont également étudié la présence et l’absence d’antibiotiques, afin de déterminer si les antibiotiques sont utiles et nécessaires pour maintenir les cultures cellulaires à l’abri de bactéries nocives.